Maurice Denis, Malon et les hortensias

Mise à jour le 25/05/2023

Pour le mois d’août, Nina Laurans, qui a effectué un stage au musée cet été, nous présente ce que lui évoque une œuvre de Maurice Denis, Malon et les hortensias, à admirer en ce moment dans l’exposition Plumes de peintres.

Maurice DENIS, Malon et les hortensias,1887, huile sur toile, collection musée des Beaux-Arts de Brest
Maurice DENIS, Malon et les hortensias,1887, huile sur toile, collection musée des Beaux-Arts de Brest

« La musique, de plus en plus, a sur ma sensibilité un grand pouvoir » (Maurice Denis, Journal). 

En ses qualités de théoricien, Maurice Denis, le « Nabi aux belles icônes », met au profit de ses œuvres sa piété chrétienne et ses intérêts artistiques, décoratifs et musicaux. 

À travers cette œuvre, il nous invite à rencontrer ses enfants Madeleine (dite Malon) et François et à pénétrer dans le jardin de sa villa « Silencio y Descanso » [« Silence et Repos »]. S’il vante le « silence » de sa propriété, ses qualités de mélomane nous rattrapent et des sons apparaissent : au premier plan, les pages du livre de Madeleine qui se tournent de manière répétitive ou la brouette de François qui roule dans l’allée. En arrière-plan, le vent fait danser les hortensias, tandis que les mélodies de Marthe au piano (tableau de 1891 conservé au Musée d’Orsay) semblent résonner dans les haies bordant l’allée. 

Ainsi, devant cette scène de jardin, Maurice Denis partage avec le visiteur la partition idéale de ses saisons estivales, peut-être dans l’idée d’inspirer notre été.