Pour le mois de mars, Mathilde Pimenta, chargée d’expositions au musée des Beaux-Arts nous présente son coup de cœur !
Ce moment suspendu, figé par le peintre Maurice Denis (1870-1943), nous plonge dans l’arsenal de Brest en 1932. L’agitation du port est suggérée par la vapeur s’échappant des cheminées, les vagues de la Penfeld ou les silhouettes déambulant au sein du port.
Palette claire, nuances violettes et effets de texture permettent d’illuminer le port de Brest. Autant de moyens plastiques employés par Maurice Denis afin de révéler au mieux ses sentiments face à la scène.
Membre des Nabis, l’artiste prône ainsi un retour à la subjectivité dans l’œuvre, où l’imaginaire tient une place de premier plan.
« Brest, une ville blanche que tout le monde croit grise (…) ». Nouvellement Brestoise, les mots de Guénaëlle Daujon (article « Terminus » dans BREST Polyphonie, Le regard de 10 auteur· rices, Éditions du Parapluie Jaune, 2022) trouvent, à mon sens, une résonance toute particulière dans cette œuvre.
Ondulations chatoyantes et reflets brillants donnent vie à la rade un jour ensoleillé, honorant cette lumière si spécifique, d’une rare blancheur.