L’œuvre du mois d'avril est présentée par Pierre Ragonnet, agent technique au musée des Beaux-Arts.
Mon regard s'est arrêté sur un dessin au graphite sur papier de 2019 nommé Forêt de l'artiste Nicolas Desveronnières, actuellement présenté dans l'exposition des Nouvelles acquisitions de l'artothèque.
Monochrome et tracé fin m'ont rappelé les planches du mangaka Masashi Kishimoto qui m'ont donné l'envie de dessiner.
Au-delà de ça, Forêt se veut représentatif d'une nature factice, d'une scénographie hollywoodienne dessinant un paysage plein de détails et dont le sujet rappel les enjeux écologiques actuel : un nuage suspendu à une potence, un panneau représentant des montagnes, mis en abîme au côté du décor de ces mêmes montagnes...
Cette mystérieuse mise en scène nous plonge dans des paysages variés, illustrant la richesse de l'environnement dans lequel nous vivons, mais dont l'absurdité nous rend acteur par le questionnement du sens, de la raison.
Une image vaut mille mots et ce dessin nous offre une critique poétique des enjeux climatiques et du culte de l'image. L'artiste permet au spectateur d'explorer son œuvre par lui-même, de démêler le vrai du faux.