Léon Spilliaert, Le parc royal à Bruxelles

Mise à jour le 25/05/2023

Ne parvenant pas à rejoindre la Suisse, où il souhaite se rendre pour fuir sa ville natale d’Ostende touchée par la guerre, Léon Spilliaert s’installe à Bruxelles en 1917. Dans ce pastel, il décrit la perspective d’une allée du parc royal de la ville : une vaste étendue de pelouse menant à un bassin, et, dans le prolongement, la silhouette inquiétante d’une statue.

Léon SPILLIAERT, Le parc royal à Bruxelles, vers 1917, pastel sur papier, collection musée des Beaux-Arts de Brest
Léon SPILLIAERT, Le parc royal à Bruxelles, vers 1917, pastel sur papier, collection musée des Beaux-Arts de Brest

Dans le ciel, se découpent les branches effeuillées des arbres, formant une sorte de voûte aérienne. Exprimant à la fois le mystère et l’angoisse, cette œuvre s’apparente aux paysages de William Degouve de Nuncques, peintre symboliste franco-belge épris du parc royal de Bruxelles.

Peintre symboliste belge, Léon Spilliaert étudie à l’Académie des beaux-arts de Bruges, puis participe au Salon des Indépendants à Paris. Dans ses paysages comme dans ses intérieurs, il donne au vide, par des effets de cadrage et de perspective, une présence dramatique exprimant la solitude et l’angoisse. Dans une grande sobriété de moyens et de couleurs, ses œuvres révèlent l’acuité d’une vision à la fois mélancolique et intimiste portée sur les êtres et la nature.