Cesare PEVERELLI, Ascenseur (série Champ de vitres), 1960
Ce mois-ci, c'est Mathilde Landrin, en mission de service civique au musée des Beaux-Arts qui vous fait découvrir son coup de cœur !
J’aime beaucoup cette œuvre pour ce qu’elle dégage et les sentiments qu’elle me procure. Le choix d’utiliser une palette réduite de couleurs permet à l’artiste de retranscrire une luminosité intense. Cette œuvre est aussi intéressante par sa richesse graphique et géométrique. Le sens des lignes de fuite crée un cadre délimitant l’espace. Tous ces éléments contribuent à capter l’attention du spectateur, tout en laissant libre cours à son imagination.
Pour moi, cette œuvre évoque un souvenir, un moment évanescent et apaisant, entre rêve et réalité. Elle laisse apparaître une ville nocturne et abandonnée, dans laquelle on déambule en silence.
Cesare Peverelli aime les grands espaces. Il est fasciné par l’architecture moderne des villes, et particulièrement par les gratte-ciels, dont il admire les grandes vitres dans lesquelles se reflète la lumière.
Après des études à Milan, le peintre commence à exposer en 1941. Son œuvre se nourrit d’influences successives, allant de Picasso, Giacometti, Wols et Pollock au surréalisme, sur lequel il fonde sa recherche plastique à partir de son installation à Paris en 1957. Déclinées en séries et quasi monochromes, ses peintures révèlent, à travers un réseau complexe de lignes occupant l’espace, les relations ambigües entre réalité extérieure et monde subjectif et fantastique.