Ce portrait est à mi-chemin entre le portrait d’apparat et le portrait intime. Vêtue d’une robe de bal en faille noire aux épaulettes de soie mauve, Madame Dreyfus est représentée dans son intérieur, dans une pose détendue. La pièce est peinte de façon assez allusive, mais certains éléments du décor – tels que le plan de rhododendron ou le paravent sur lequel on reconnaît une grue –, évoquent le Japonisme alors en vogue. Ces objets figurent aux côtés d’un mobilier que l’on retrouve plus traditionnellement dans les intérieurs bourgeois.

Portraitiste, Raphaël Collin s’illustre aussi dans la réalisation de faïences et de peintures décoratives.